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Célébrer les histoires artistiques qui durent par temps de crise profonde, une gageure peut-être. C'est pourtant le parti pris par un trio fier de près de sept ans d'activité continue, évidemment soudainement bouleversée depuis début 2020 par les circonstances que le monde entier connaît. Loin de l'idée selon laquelle le mutisme serait la seule solution, il est donc ici toujours question de standards, issus de multiples traditions, et explorés selon une approche essentiellement marquée par le bonheur des concerts. Une séance d'enregistrement particulièrement féconde de septembre 2019 avait abouti à une première sélection formant le Volume 3 ; la seconde forme ce Volume 4, et l'occasion de regrouper cinq années d'enregistrements en un coffret agrémenté de quelques suppléments non initialement sélectionnés. Les incertitudes pesant sur le futur des albums enregistrés ou sur celui des concerts n'ont probablement jamais été aussi lourdes. Puisse cette étape nous permettre de poursuivre simplement un des plus grands bonheurs de l'existence humaine, celui d'être ensemble en musique.

R-Dug reste indéfinissable, sans catégorie. Il entretient sa liberté en restant loin des clichés. Il réinvente son propre style à chaque album et nous surprend, cette fois encore, avec un côté kitch et quelques paroles en français qui, dans le contexte actuel de ce monde, nous libèrent un peu de l'égo. Un voyage insolite sur les routes terreuses du dub qui donne envie de fredonner, 13 titres qui ne manqueront pas d’éveiller votre curiosité...

Les Wampas ont toujours eu le chic pour sortir de bons albums. Sur Evangélisti (du nom d'un légendaire jouteur), on navigue avec le même plaisir dans le rock'n'roll-yéyé-garage-punk-Wampasien. En 14 titres, Didier et son groupe nous baladent vers l'Allemagne de l'Est ("Patricia") vêtu d'un t-shirt de Pierre Boulez ("Electrodoowop") et d'un slip rose ("The return of the little Daewoo"). Ça parle un peu de cul aussi ("Les Fesses des Belges") et de Gaétan Roussel ("Même les plus grands ont des moments de faiblesse"). Enfin, en bon fan de vélo, Didier déroule une lovesong parfaite en puisant dans le jargon cycliste ("Baby suce ma roue"). Avec Evangélisti, Les Wampas font du pur Wampas.

Ce nouvel album signe les retrouvailles d'Alex Turner et Miles Kane avec James Ford (production et batterie) et Owen Pallett (arrangements de cordes), désormais rejoints par Zachary Dawes (Mini Mansions) à la basse. Le successeur de "The age of the understatement" (2008) a été enregistré au Shangri La Studio à Malibu. "Everything you've come to expect sur lequel figure le single "Bad habits" est un album tour à tour planant, rugissant, enivrant, plus ouvert et complet que son prédécesseur et dont les influences se font plus discrètes..

La force la plus naturelle est issue de ces quatre éléments: la terre, l'eau, l'air et le feu. Ces quatre forces fusionnent l'art et la vie. Il a semblé nécessaire à Emel Mathlouthi pour son 3e album Everywhere We Looked Was Burning de remonter à la source, à cette part de l'Univers qu'on a trop peu considérée. C'est dans la nature qu'Emel a retrouvé la flamme de son combat ainsi que les armes pour le mener à bien. A la fois théâtre victime de notre débâcle et puissance menaçante, la nature et ses attributs mythiques ont inspiré ce nouvel opus qui invite à l'union, le recueillement et à l'action. Malgré des différences frappantes avec ses précédents travaux, Everywhere We Looked Was Burning doit d'abord se comprendre dans la continuité d'Ensen (2017). Après la révolte de Kelmti Horra et le questionnement identitaire d'Ensen, ce nouveau disque s'attaque au dehors. Le même regard mélancolique et désabusé se tourne vers l'extérieur et s'adresse directement au monde grâce à une poésie écrite en langue anglaise.

Après avoir acquis une notoriété internationale avec son tube I Follow River, Lykke Li s'est imposée comme une artiste immanquable, talentueuse et surprenante de la scène indie pop. Elle revient avec un projet audio visuel intitulé Eyeye. L'album est une histoire en huit titres, un portrait complet sur la thématique de l'amour, de la passion au rejet, en passant par l'attachement et le désir. Un album intime et touchant, entre rêve et réalité. Enregistré dans une chambre à Los Angeles avec son collaborateur de longue date Björn Yttling, Eyeye est un voyage de 33 minutes dans l'hyperespace émotionnel porté par une production dépouillée et des synthés analogiques qui subliment la voix si singulière de la chanteuse.

Le légendaire groupe de punk/rock emmené par Billie Joe Armstrong s'apprête à faire son grand retour avec l'annonce d'un nouvel album prévu pour février 2020, 'Father Of All'. Le premier single éponyme est accompagné par l'annonce d'une massive tournée mondiale qui verra le groupe passer par la U Arena le 13 juin 2020 en compagnie d'autres gloires du rock bien connues que sont Weezer et Fall Out Boy. En plus de 30 ans Green Day s'est forgé un catalogue aussi riche que reconnu notamment grâce aux albums 'Dookie, 'Insomniac' ou encore plus récemment 'American Idiot'. C'est au total plus de 85 millions d'albums vendus dans le monde et 5 Grammy awards, une comédie musicale à Broadway adaptée d'American Idiot et une intronisation au Rock & Roll Hall Of Fame en 2015.

Voici le retour de Kele Okereke, guitariste et chanteur du groupe Britannique Bloc Party. Ce projet solo, empli de profondeur dans les textes comme dans la musique contient 2 duos : sur le titre "Ground for resentment" avec Olly Alexander de Years and Years, ainsi qu'avec l'élégante Corinne Bailey Rae sur le titre "Versions of us".

Elles s'appellent Nadia, Clara, Jian Qing, Elena ou Catherine et sont les épouses, compagnes, égéries ou admiratrices des grands dictateurs du XXe siècle, de Lénine à Bokassa en passant par Mussolini, Hitler ou Mao. L'ouvrage raconte les rencontres, les stratégies de séduction, les rapports amoureux, l'intervention de la politique et les destinées souvent tragiques des femmes de dictateurs.

Elle a été comparée à la Françoise Hardy des années '60, à la Nico du Velvet Underground. D'autres l'ont classée auprès de Marianne Faitfull ou Suzanne Vega, Tom Waits ou Nick Cave, mais contrairement à ceux-ci, Françoiz Breut chante en français. Elle a grandi à Cherbourg, et vit désormais à Bruxelles. Apparue en 1993 sur le second album de Dominique A, elle a sorti son premier disque en 1997. Elle a co-écrit, chanté, et partagé la route d'artistes comme Yann Tiersen, Calexico, Katerine, Philippe Poirier (Kat Onoma), Adrian Utley (Portishead) ou encore François @ The Atlas Mountains.

Brian Eno présente ForeverAndEverNoMore, son 1er album solo en cinq ans et sur lequel on pourra l'entendre chanter pour la 1ère fois depuis la parution de l'album Another Day on Earth. C'est entouré de collaborateurs de longue date (Leo Abrahams, Roger Eno et Peter Chilvers, Cecily Eno, Clodagh Simonds, Darla Eno et Jon Hopkins) que cette oeuvre s'est construite autour du thème de la crise climatique. Brian Eno nous offre pour l'occasion un single, le monolithique There Were Bells, qui figure sur ce nouvel opus.

5 ans après la sortie de leur 6è album "Magma", Gojira revient avec un nouvel album : "Fortitude". Depuis 2016, le groupe de metal français a donné de très nombreux concerts à travers le monde. En France, on a pu les voir deux soirs à l'Olympia de Paris (à guichets fermés), ou lors de leur passage en tête d'affiche au Hellfest Open Air. Ils ont aussi été acclamés aux Etats-Unis, où ils comptent parmi la poignée de français nommés (deux fois!) aux Grammy Awards. Avec "Fortitude", Gojira accompagne une nouvelle fois l'auditeur de son metal puissant et technique dans un voyage spirituel, brodé avec précision par Joe Duplantier (chant, guitare), Mario Duplantier (batterie), Christian Andreu (guitare) et Jean-Michel Labadie (basse).

Gari Grèu a une fois de plus rebattu les cartes de son "étoile du Oai " pour revenir à l'essence même du groupe créé avec ses compères du Massilia Sound System, Lux B et DJ Kayalik, au début des années 2000. Un duo de Mc's explorant les ponts invisibles et universels de la musique que l'on aime (hip-hop, reggae, rock, electro.), un carrefour d'expression libre, hors-cadre. Le Oai Star a réactivé l'axe Marseille-Toulouse avec l'arrivée de Dadoo " le sale gosse " : flow ravageur, showman, producteur talentueux, l'ex KDD a toujours fait preuve d'éclectisme et d'intégrité dans le milieu du rap français. Gari, Dadoo et DJ Kayalik proposent une croisée des mots dans un espace-temps du coeur, une aventure électrique, haute en couleur, festive et sincère.

Dix titres oniriques et profonds, portés par le piano intimiste et sensible de Guillaume Poncelet. Grazzia a gravé en sa compagnie, en duo et en direct les bases de l'album, une trame autour de laquelle le DA Daniel Yvinec a imaginé une forme de mise en scène. Passant d'un instrument à l'autre, il a tissé des arrangements tout de de reliefs et de surprises, qui mêlent sonorités acoustiques et subtils paysages électroniques, un écrin d'or pour un joyaux brut. Fragments évolue dans un espace inconnu où cohabitent jazz, pop et figures tutélaires de Tom Waits, Rickie Lee Jones, et Marianne Faithful, les grandes voix du Jazz et du blues, Lou Reed et le Velvet Underground. La musique de Grazzia Giu, plus que jamais, dessine le parcours d'une vie, comme une vertigineuse plongée entre songes et tourments, où une voix d'exception qui, n'occultant ni doutes ni faiblesse, nous raconte la beauté du monde, ses travers, ses paradoxes avec une force et une conviction envoutantes.